HERMES
J'ai les oreilles qui sifflent
et qui résonnent
comme autrefois
Passer les murs
redire une belle histoire
remonter le cours des rues
regarder les étoiles une à une
Au-dessus du jardin
l'étang d'obsidienne
et le silence rare
Je m'assieds et attends
que le malaise passe.
* * *
Donnez-moi un peu d'air
l'instrument du dimanche joyeux
et pauvre
Un violon
invite à la danse
les rues vides transportent
son nom et son parfum
* * *
Ma tête à couper
sur le bord de l'évier
sans rien penser évidemment
et le sang bleu qui coule
et l'oeil qui perd de son blanc
et la bouche ourlée de paroles creuses
Je vais me servir une dernière bière
et je m'arrêterai là.
* * *
Impossible de dormir sans poëme,
écrit quelqu'un sur une feuille de mûrier
tandis que dans un pays lontain sans âme
dix mille personnes ne rêvent à rien.
Le palais compte ses vieilles pierres pâles.
Une femme trébuche dans l'escalier
rien pour retenir sa main -
Regarde ! Le ciel de s'écouler -
Peu importe le chant des insectes,
le vol brûlant de l'alouette,
au bord du fleuve un cadavre esseulé -
et la pierre que prsonne ne trouve.
Je tombe à genoux et prie que revienne
celui ou celle qui a oublié -
car rien ne se perd, tout se transforme :
j'aimerais tant à nouveau aimer !
* * *
Je lis un livre vaste
comme un jardin où il pleut toujours
j'écris un livre d'eau qui parle
mais ne comprends rien
Les cailloux un à un
roulent dans le tourbillon froid
de sa voix pâle - ll vient,
il monte des vagues
comme un râle, et puis -
il ne peut, ni ne sait, ni ne veut.
Coiffe-moi, tresse mes cheveux !
Parle à la mort pour la rendre agréable !
Ensuite laisse le monde ivre
d'images, doux rêveur rêvé qui marche...
J'ai les oreilles qui sifflent
et qui résonnent
comme autrefois
Passer les murs
redire une belle histoire
remonter le cours des rues
regarder les étoiles une à une
Au-dessus du jardin
l'étang d'obsidienne
et le silence rare
Je m'assieds et attends
que le malaise passe.
* * *
Donnez-moi un peu d'air
l'instrument du dimanche joyeux
et pauvre
Un violon
invite à la danse
les rues vides transportent
son nom et son parfum
* * *
Ma tête à couper
sur le bord de l'évier
sans rien penser évidemment
et le sang bleu qui coule
et l'oeil qui perd de son blanc
et la bouche ourlée de paroles creuses
Je vais me servir une dernière bière
et je m'arrêterai là.
* * *
Impossible de dormir sans poëme,
écrit quelqu'un sur une feuille de mûrier
tandis que dans un pays lontain sans âme
dix mille personnes ne rêvent à rien.
Le palais compte ses vieilles pierres pâles.
Une femme trébuche dans l'escalier
rien pour retenir sa main -
Regarde ! Le ciel de s'écouler -
Peu importe le chant des insectes,
le vol brûlant de l'alouette,
au bord du fleuve un cadavre esseulé -
et la pierre que prsonne ne trouve.
Je tombe à genoux et prie que revienne
celui ou celle qui a oublié -
car rien ne se perd, tout se transforme :
j'aimerais tant à nouveau aimer !
* * *
Je lis un livre vaste
comme un jardin où il pleut toujours
j'écris un livre d'eau qui parle
mais ne comprends rien
Les cailloux un à un
roulent dans le tourbillon froid
de sa voix pâle - ll vient,
il monte des vagues
comme un râle, et puis -
il ne peut, ni ne sait, ni ne veut.
Coiffe-moi, tresse mes cheveux !
Parle à la mort pour la rendre agréable !
Ensuite laisse le monde ivre
d'images, doux rêveur rêvé qui marche...